Les étudiants d’UniLaSalle Rouen, en Master « Marketing, Communication et Ingénierie des Produits Agroalimentaires » se sont s’intéressés aux circuits courts et ont souhaité étudier l’utilité de leurs compétences en Marketing et en Communication dans ces circuits de commercialisation d’avenir.
Aussi, pour ceux qui s’intéressent également aux circuits courts ; petit retour sur les échanges ayant eu lieu sous forme de colloque, ce 14 mars dernier ! J
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| Colloque Mark'eating, 14 mars 2017 |
Les acteurs
Depuis les années 1990, suite aux crises sanitaires, le secteur agroalimentaire a connu des évolutions pour se positionner désormais entre la Nutrition, la Santé et le Bien-être. Les consommateurs sont désireux de plus de naturalité dans leurs produits. Ils ne souhaitent plus seulement manger, mais « bien manger ». Plus responsables, ces consomm’acteurs, recherchent des ingrédients naturels ; sans modification physique, chimique ou génétique.
Leurs motivations d’achat sont :
- Réduire le risque sanitaire suite aux crises sanitaires
- Retrouver une meilleure qualité gustative des produits
- Consommer de façon plus responsable
(soutien des producteurs locaux et des modes de production plus raisonnée)
- Recréer un lien (de proximité) avec le producteur
Les stratégies
Selon Merle et al. (2014), le Marketing est l’un des trois facteurs clé de réussite d’une activité en circuits courts avec la maîtrise des frais logistiques et les compétences des porteurs de projet (rigueur sanitaire et financière, capacité à formuler une offre commerciale, à travailler en équipe…).
Et le Marketing est défini par Lendrevie et al. (2014) comme « un moyen d’action qu’utilisent les organisations en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent».
Aussi, en circuit court, la stratégie Marketing mise en place doit pouvoir participer à :
- La valorisation de la démarche : positionnement et valeurs
- L’innovation : renouvellement de la gamme, réponse aux besoins et aux attentes des clients
- La valorisation de la production : liens entre le consommateur et le producteur, fidélisation (contrats comme en AMAP, fiches recette), diversification de la clientèle (traiteur, restauration collective, activités pédagogiques, cueillettes en libre-service, démonstrations culinaires…)
Les outils
Les outils mis à disposition sont nombreux. Les producteurs peuvent utiliser pour se faire connaître ou faire connaître leurs produits : le digital (emailing), le social media, l’événementiel (relations presses), le marketing mobile (smartphone…), le marketing viral (dans l’idée de faire le buzz), l’audiovisuel (télé, presse, sponsoring, radios locales), ou encore le street marketing (flyers, goodies,…).
Démarche :
- Présenter les produits aux consommateurs
- Lui faire adopter ces produits
- Le fidéliser le consommateur (lui donner envie de revenir acheter ces produits)
- Le convertir en ambassadeur (pour qu’il devienne le meilleur porte-parole !)
Evidemment, certains choix doivent être faits car ces outils nécessitent de l’implication et peuvent être très chronophages. D’après nos interlocuteurs, les circuits courts doivent avant tout faire connaître les valeurs du producteur, leur dimension humaine auprès des clients grâce à des échanges et au bouche à oreilles. Les méthodes de production et le goût des produits sont aussi très importants pour les consommateurs qui font le choix de venir s’approvisionner en circuits courts. Enfin, au-delà de la naturalité, de la praticité, des aspects : anti-gaspillage, environnementaux, éthiques, les produits doivent être accessibles au plus grand nombre (partout et à prix compétitif) pour rester concurrentiel.
